Selon nos informations les e’meutes ont gagne’ la capitale, Alger, ce mercredi soir. Des violents affrontements ont lieu dans le quartier populaire de Bab El Oued ou les jeunes manifestants ont attaque’ le commissariat de police du 5e arrondissement. Les affrontements sont en train de se propager au centre ville ou a’ 19h30 des coups de feu sont entendus par la population. a’ Oran, la deuxie’me ville du pays c’est l’embrasement, les e’meutes se sont propage’es dans tous les quartiers populaires la ville. Des e’meutes ont e’clate’ aujourd’hui dans plusieurs villes en Alge’rie. Apre’s Djelfa, Boumerdes, Annaba, Tipaza, Staoueli, Fouka, et en ce moment a’ Oran. En ce de’but de soire’e ce mercredi 5 janvier 2011, des e’meutes ont e’galement e’clate’ dans la proche banlieue d’Alger a’ Cheraga, ou les jeunes tentent d’attaquer le sie’ge de la gendarmerie. Selon des informations persistantes les alge’rois manifesteront demain jeudi dans les rues d’Alger pour protester contre la flambe’e des prix ! Le Matin, 5 janvier 2011. La protestation gagne Oran [k]Vie che’re, pas de logement de’cent, ch[k]mage, drogue et marginalisation[k], tels ont e’te’ les cris de cole’re de plusieurs dizaines de citoyens a’ travers plusieurs quartiers populaires de la ville d[k]Oran, qui sont sortis dans la rue hier dans un mouvement spontane’ pour crier leur de’sarroi face a’ la flambe’e des prix des produits alimentaires de large consommation. Ces hausses subites, non justifie’es, des prix des produits alimentaires de base ont cre’e’ un grand de’se’quilibre dans les budgets des me’nages alge’riens. Pensant au de’but qu[k]il s[k]agissait d[k]une hausse passage’re, les citoyens ont vite compris que cela risquait de durer longtemps. La tension e’tait palpable en cette matine’e du 5 janvier partout a’ Oran. On ne parlait que de la hausse des prix qui venait s[k]ajouter a’ un ras-le-bol qui touche bon nombre de secteurs. Au quartier Victor- Hugo, commune’ment appele’ Tirigou, plusieurs personnes se sont re’unies pour manifester leur cole’re, en br[k]lant des pneus et usant de jets de pierre sous le regard des forces de police et antie’meute. Sur place, il e’tait impossible de s[k]approcher du mane’ge ou’ des policiers quadrillaient les lieux pour e’viter tout de’bordement, surtout lorsque des lyce’ens se sont joints a’ ce mouvement de contestation. Approche’s, des jeunes nous diront : [k]Oui, nous aussi, nous sommes concerne’s. Il n[k]y a pas que la cherte’ des produits alimentaires, notre quotidien n[k]e’volue pas. Il n[k]existe pas de divertissements consacre’s aux jeunes, a’ part les cybercafe’s et quelques aires de jeu que nous improvisons nous-m[k]mes, comment voulez-vous qu[k]on ne se drogue pas ?[k] Un pe’re de famille nous interpelle : [k]J[k]ai entendu dire qu[k]un gars du ministe’re des Finances pre’voyait une hausse pour toute cette anne’e, si c[k]est vrai et il n[k]a pas d[k] le dire pour rien, ces gens qui nous gouvernent pensent-ils a’ nous simples citoyens ? Comment ferons-nous face avec un salaire qui n[k]e’volue pas ? [k]. Autant de cris de cole’re et de ras-le-bol, exprime’s au niveau de plusieurs autres quartiers El-Hamri, les Planteurs, Ras-El-A[k]n ou’ un de’but d[k]e’meute avait de’ja’ e’clate’, lundi avant d[k][k]tre vite ma[k]trise’ par les forces de police, ou encore au niveau du quartier Taureau, Choup[k]t et bien d[k]autres, ou’ on n[k]entend parler que de cette mal-vie, a’ laquelle s[k]ajoute la hausse des prix des produits de premie’re ne’cessite’. Au moment ou’ nous tentions de regagner le centre-ville, nous avons e’te’ surpris par un mouvement de panique qui a e’clate’ en milieu d[k]apre’s-midi. Des gens courraient dans tous les sens, les commer[k]ants s[k]empressaient de fermer leurs magasins et des voitures roulaient en sens inverse. La raison : l[k]on parle d[k]un de’but d[k]e’meute qui allait gagner le centre-ville d[k]Oran. Tentant de nous frayer un chemin en passant par le front de mer, nous avons vite fait demi-tour fuyant les jets de pierre, lance’s par quelques jeunes qui visaient le sie’ge de la da[k]ra, ces manifestants tentaient de rejoindre le centre-ville d[k]Oran en empruntant les ruelles. Une fois arrive’ au centre-ville, les discussions allaient bon train sur les raisons de cette e’meute justifie’e et approuve’e par bon nombre de citoyens. [k]La drogue envahit nos quartiers, on parle m[k]me de coca[k]ne maintenant ! Les expulsions de citoyens de leurs logements qui tombent en ruine sans [k]tre reloge’s, ch[k]mage, piston, corruption[k] Comment ne pas manifester, lorsqu[k]en plus de tout cela, on augmente les prix des produits de premie’re ne’cessite’ ?[k]. Mis a’ part une ambiance lourde, aucun signe d[k]e’meute au niveau du centre-ville n[k]a e’te’ note’, mais vers 16h, une pre’sence policie’re discre’te prenait place a’ des endroits strate’giques. Le Soir d[k]Alge’rie, 6 janvier. Oran : Plusieurs quartiers en proie a’ la protestation La hausse des prix, la hogra, les verrous bureaucratiques, le ch[k]mage et le manque de logements ont e’te’ autant de phe’nome’nes de’nonce’s par les manifestants. Plusieurs quartiers de la ville d[k]Oran ont ve’cu, hier, un apre’s-midi mouvemente’. Tout a commence’ dans le quartier populaire Ibn Sina (ex-Victor Hugo). Des jeunes et moins jeunes sont, sans pre’venir, sortis dans la rue. Dans leur action, les jeunes de’cha[k]ne’s ont barricade’ la route qui me’ne vers leur quartier et br[k]le’, dans plusieurs axes, plusieurs pneus. Soutenu par des lyce’ens, venus en force apre’s leur sortie des classes, la foule commen[k]ait a’ grossir. Les forces antie’meute sont intervenues et ont tente’ de disperser les manifestants. Ces derniers ont proce’de’ a’ des jets de pierres contre les policiers de’p[k]che’s en force. La hogra, les verrous bureaucratiques, le marasme, le malaise social, la malvie, la cherte’ de la vie, la hausse des prix, le ch[k]mage et le manque de logements ont e’te’ autant de phe’nome’nes de’nonce’s par les frondeurs. La foule grossissait a’ vue d[k][k]il. Les policiers ont disperse’ les manifestants. Le m[k]me sce’nario s[k]est produit dans le quartier populaire d[k]El Hamri et Dhaya (ex-Petit Lac). a’ Taureau, pre’s d[k]Eckm[k]hl et dans le quartier de Choupot, plusieurs dizaines de jeunes se sont rassemble’s autour d[k]un seul sujet de de’bat : que se passe-t-il re’ellement a’ El Hamri et Ibn Sina. a’ l[k]heure ou’ nous mettons sous presse, la situation est reste’e tendue tandis qu[k]une vive panique s[k]est empare’e des Oranais, plusieurs commer[k]ants du centre-ville ont ce’de’ a’ l[k]inquie’tude en baissant rideau alors que les chauffeurs fuyaient la ville. Pourquoi ont-ils agi de la sorte ? Il est clair que les commer[k]ants du centre-ville, pre’cise’ment ceux des rues Larbi-Ben M[k]hidi et ceux de la rue Khemisti, gardent intactes les se’quelles de la furie juve’nile qui a accompagne’ la rele’gation du MCO en 2008. a’ cette date, plusieurs dizaines de commerces avaient e’te’ vandalise’s et pille’s. Le remake de l[k]e’dition de 2008 n[k]a pas e’te’ e’carte’ par les vendeurs du centre-ville vu que plusieurs jeunes, probablement en panne d[k]ide’es, ont commence’ a’ se pre’parer a’ une e’ventuelle e’meute[k] D[k]autant que tous les indices e’taient au rouge vu les petits regroupements qui commen[k]aient a’ se former un peu partout dans les coins de la ville. Une ve’ritable bombe a’ retardement couve ces derniers jours a’ la wilaya d[k]Oran. En effet, les habitants du ge’ant quartier populaire de Ras El A[k]n sont sortis dans la rue dans la soire’e de lundi. Dans leur mouvement, les manifestants ont barricade’ la route qui lie Sidi El Houari au rond-point Habib-Bouakeul via le sie’ge de la 2e Re’gion militaire. Pour cause, les manifestants de Ras El A[k]n ont de’nonce’ ce qu[k]ils ont qualifie’ de de’molition arbitraire de pre’s d[k]une vingtaine de bidonvilles. Auparavant, plusieurs dizaines de pe’res de famille, jeunes et moins jeunes, se sont regroupe’s devant l[k]entre’e principale de la da[k]ra de Bethioua de’non[k]ant la liste des 110 be’ne’ficiaires des logements sociaux. Durant la m[k]me journe’e, les chauffeurs et receveurs de l[k]Entreprise publique des transports d[k]Oran ont observe’ un mouvement de de’brayage a’ travers lequel ils ont revendique’ une hausse des salaires et le versement des primes de rendement. Wahib A[k]t Ouakli – L[k]Expression, 6 janvier. Protestation et panique au centre-ville d[k]Oran Un mouvement de panique s[k]est empare’ du centre-ville d[k]Oran, hier dans l[k]apre’s-midi, suite a’ la propagation d[k]une information selon laquelle des e’meutiers venant de la pe’riphe’rie allaient envahir cette partie de l[k]agglome’ration qui concentre le gros du trafic. Des incidents ont e’te’ signale’s a’ El Hamri (pneus br[k]le’s) et a’ Petit Lac (avec une route barre’e par des branchages et des pneus enflamme’s e’galement) mais c[k]est la rumeur qui a amplifie’ le phe’nome’ne, cre’ant une ve’ritable frayeur chez les automobilistes qui ont, pour la circonstance, aggrave’ les embouteillages de’ja’ denses en temps normal. En l[k]espace de quelques minutes, les voitures ont presque de’serte’ le centre-ville. Les commer[k]ants ont, pour la majorite’, baisse’ rideau. D[k]autres ont continue’ a’ travailler a’ portes ferme’es ou a’ moitie’, guettant la moindre bruit. Les lyce’ens sont sortis plus t[k]t que pre’vu et quelques uns ont rejoint les riverains qui se sont amasse’s sur les trottoirs et les places publiques. Une ve’ritable tension a re’gne’ au quartier Saint Pierre, en plein c[k]ur de la ville, qui avait, lors des e’meutes lie’es a’ la rele’gation du club de football MCO, enregistre’ d[k]importants accrochages avec les forces de l[k]ordre. Vers 18h, les curieux e’taient moins nombreux mais la tension persistait. Des jeunes dans la rue contre la cherte’ de la vie Hier, vers 15h30, des jeunes d[k]El Hamri sont sortis dans la rue. Ils ont investi le boulevard des Martyrs, appele’ aussi boulevard de [k]la fa[k]ence[k]. La fume’e provenant des pneus incendie’s au milieu de la route e’tait visible a’ plusieurs centaines de me’tres, ce qui dissuadait tout automobiliste d[k]avancer. Des jeunes criaient leur ras-le-bol d[k]une vie qu[k]ils qualifient d[k]insupportable et qui va de mal en pis. [k]On est ch[k]meurs, mal loge’s et voila’ qu[k]on nous ajoute la cherte’ de la vie[k], lan[k]aient les protestataires. D[k]autres scandaient [k]halte a’ la cherte’ de la vie[k]. Un citoyen nous a de’clare’ : [k]Les prix des produits alimentaires de base flambent et on parle d[k]une pe’nurie de farine. Dans quelques jours, on ne trouvera m[k]me pas le pain.[k] Selon nos sources, la premie’re e’tincelle de protestation e’tait partie, la veille, du quartier des Planteurs. En fait, dans la soire’e de mardi, des habitants de ce quartier sont sortis dans la rue pour protester contre la cherte’ de la vie et leurs conditions d[k]habitat. Pour ce qui est des e’ve’nements d[k]hier, ils ont commence’, dit-on, au quartier Bastille ou’ les policiers sont, selon des sources, intervenus pour disperser les protestataires. Dans d[k]autres quartiers de la ville, les policiers ont boucle’ les pe’rime’tres occupe’s par les manifestants et n[k]ont re’pondu a’ aucune provocation. Selon les services de se’curite’, [k]la situation a e’te’ ma[k]trise’e, le calme est revenu en fin d[k]apre’s-midi dans tous les quartiers de la ville et aucune arrestation n[k]a e’te’ enregistre’e[k]. El Watan, 6 janvier. Oran : Des jeunes des quartiers Victor Hugo et La Bastille descendent dans la rue Les protestations ont de’bute’ la veille en soire’e au quartier bas de Ras El A[k]n, et le mouvement qu’on croyait un simple chahut de bambins a vite gagne’ d’autres quartiers de la ville d’Oran, qui garde encore en me’moire les e’meutes de 2008 qui avaient suivi la re’trogradation du MCO en division 2. Hier, une centaine de jeunes ont investi, en de’but d’apre’s-midi, les rues du quartier populaire Tirigo (Victor Hugo) pour protester contre les dernie’res hausses des prix de certains produits de large consommation. La contestation a gagne’ ce quartier situe’ sur les hauteurs de la ville et une forte tension e’tait perceptible, notamment chez les commer[k]ants qui avaient, de’s les premiers mouvements de foule, baisse’ rideau. Les jeunes que nous avons rencontre’s sur les lieux nous ont indique’ que le mouvement de protestation, motive’ par les dernie’res hausses des prix de certains produits de large consommation (huile, sucre, cafe’ et lait), allait gagner d’autres quartiers de la ville. Des blocs de pierres et des pneus br[k]le’s furent dresse’s sur le boulevard qui me’ne vers le parc d’attractions. Le mouvement de foule des jeunes qui sillonnaient les rues allait gagner tre’s vite le quartier mitoyen de La Bastille, avant que l’information du soule’vement ne parvienne aux jeunes du quartier Saint Euge’ne. Vers 17h, les magasins du centre-ville commen[k]aient a’ baisser rideau, a’ leur tour. Les rumeurs d’une e’meute ge’ne’ralise’e gagnait du terrain, faisant craindre le pire aux parents qui s’empressaient d’inviter leurs enfants a’ rentrer a’ la maison. D’ailleurs, certaines e’coles du centre-ville ont libe’re’ les enfants bien avant 17h pour leur permette de rentrer chez eux. a’ Victor Hugo, un cordon de policiers antie’meutes a e’te’ de’ploye’ pou libe’rer la voie et permettre aux automobilistes de circuler librement. Les alentours des quartiers La Bastille et Victor Hugo ont e’te’ boucle’s par les forces de l’ordre qui ont de’vie’ la circulation automobile. alors que nous de’ambulions a’ la recherche du moindre indice pour enrichir notre article, d’autres informations faisaient e’tat de la propagation du mouvement au quartier mythique El Hamri, tout un symbole pour la ville. La veille, des habitants de Douar Menatsia, non loin d’El Hassi, avaient proteste’ contre leurs conditions de vie juge’es de’gradantes. Le mouvement, qui avait pris fin dans le calme, avait e’te’ suivi par un soule’vement a’ Ras El A[k]n, pour protester contre la cherte’ de la vie. Hier, le tout-Oran vivait au rythme des rumeurs, de rideaux de magasins qui se baissaient a’ la h[k]te et de passants qui pressaient le pas pour rejoindre leurs domiciles. La tension dans certains quartiers e’tait fort perceptible et tout laisser pre’sager que la situation pouvait de’ge’ne’rer pour embraser toute la ville. Des jeunes que nous avons rencontre’s a’ Tirigo n’ont pas pu nous fournir d’indications sur les parties qui sont derrie’re ce mouvement. [k]Tkhaltate et tout [k]a devait arriver. Les gens ont marre de payer a’ chaque fois plus cher leurs produits de premie’re ne’cessite'[k], diront-ils, avant de souligner que l’information s’est propage’e via les SMS et facebook. Hier, une source de la s[k]rete’ de wilaya nous a affirme’ que vers 18h, leurs services n’avaient proce’de’ a’ aucune arrestation. La ville, qui avait durement ve’cu la re’trogradation du Mouloudia en division 2, en 2008, croyait, qu’en pansant ses blessures, elle avait tourne’ la page des manifestations de rue. Elle s’est re’veille’e hier avec la peur de revoir, encore un fois, son ciel empli de fume’e et de volutes de gaz lacrymoge’nes. a’ l’heure ou’ nous mettions sous presse, des jeunes du quartier Saint Pierre partaient aux nouvelles et tentaient de gonfler a’ leur convenance les informations glane’es. [k]Il para[k]t que c’est erroubla a’ Tirigo, El Hamri et Saint Euge’ne. Tkhaltate et on ne sait pas comment cela va finir[k], affirment des jeunes rencontre’s adosse’s au mur d’un immeuble de ce quartier de la haute ville. Le Temps d[k]Alge’rie, 5 janvier. Les dockers en cole’re : Le port d[k]Alger paralyse’ pour la seconde journe’e Pour la seconde journe’e conse’cutive, les activite’s du port d[k]Alger e’taient hier a’ l[k]arr[k]t. L[k]intervention des repre’sentants des travailleurs n[k]a rien apporte’ de nouveau, puisque les dockers ont de’cide’ d[k]engager un bras de fer avec l[k]employeur sans se re’fe’rer a’ leur repre’sentation syndicale. Cette dernie’re semble ne plus contr[k]ler la situation. Le nombre de dockers en gre’ve au niveau du port d[k]Alger a augmente’, selon des travailleurs rencontre’s hier a’ proximite’ de l[k]Entreprise portuaire d[k]Alger. Au premier jour, soit mardi dernier, ils e’taient une centaine de dockers a’ observer un arr[k]t de travail illimite’. Pour cette seconde journe’e, le syndicat d[k]entreprise semble ne pas contr[k]ler la situation. En effet, les gre’vistes ont refuse’ de donner suite a’ l[k]appel pour la suspension de la gre’ve lance’ par leurs repre’sentants syndicaux. a’ l[k]origine de ce bras de fer enclenche’ par les dockers du port d[k]Alger, les nouvelles mesures de compensation des heures supple’mentaires et l[k]organisation des shifts, de’cide’es par l[k]employeur. Les mesures concernent e’galement la compensation des heures supple’mentaires et l[k]organisation du travail. Le texte stipule que [k]la majoration des heures supple’mentaires travaille’es de nuit se fait sans cumul avec les repos compensateurs[k] et que les agents ayant travaille’ en double nuit [k]be’ne’ficient du paiement du premier shift en heures supple’mentaires majore’es a’ 100% avec l[k]attribution d[k]un jour de re’cupe’ration pour le 2e shift de nuit[k]. Les heures supple’mentaires exe’cute’es les vendredis et les jours fe’rie’s demeurent paye’s a’ 100% et compense’es par une journe’e de repos, conforme’ment a’ la loi relative aux relations individuelles de travail, a soutenu, pour sa part, la direction ge’ne’rale de l[k]Entreprise portuaire d[k]Alger (l[k]Epal). Pour cette dernie’re, [k]il est inconcevable que les dockers, en arr[k]t de travail, exigent d[k][k]tre paye’s et veuillent toucher une re’cupe’ration pour toutes les heures supple’mentaires m[k]me celles effectue’es en dehors des vendredis et des jours fe’rie’s[k]. C[k]est, selon elle, contraire a’ la loi. Par ailleurs, les dockers gre’vistes contestent la composition des e’quipes de manutention arr[k]te’e conjointement avec la section syndicale pour toutes les cate’gories de marchandises. L[k]accord signe’ en juillet 2010 pre’voit e’galement la re’duction de l[k]effectif des e’quipes de manutention par souci de se conformer aux normes de travail et de rendement. C[k]est suite a’ cela, d[k]ailleurs, que le syndicat d[k]entreprise du port d[k]Alger a affiche’ son opposition a’ la [k]de’marche unilate’rale[k] engage’e par les travailleurs. Pour les cadres syndicaux de l[k]Entreprise portuaire d[k]Alger, [k]il s[k]agit la’ d[k]un de’brayage isole’ et inexplique'[k]. Pour rappel, le port d[k]Alger a’ travers sa partie ge’re’e par cette entreprise emploie pre’s de 1100 travailleurs, dont 500 permanents, 160 contractuels et 336 journaliers. Il y a quelques anne’es, il employait quelque 3000 dockers et assurait pre’s de 40% du trafic maritime national. Abder Bettache – Le Soir d[k]Alge’rie, 6 janvier. Une manifestation contre la flambe’e des prix de’ge’ne’re a’ Alger Des e’meutes ont e’clate’ mercredi soir dans le quartier populaire de Bab el Oued a’ Alger ou’ des dizaines de jeunes ont manifeste’ contre la flambe’e des prix et affronte’ les forces de l’ordre a’ coups de pierre, a-t-on appris aupre’s de te’moins. Les incidents ont commence’ peu avant la tombe’e de la nuit lorsque des manifestants ont occupe’ l’une des principales arte’res du quartier, selon ces sources. [k]Ils se sont mis a’ lancer des pierres contre les policiers anti-e’meutes de’ploye’s dans le quartier. Un groupe de jeunes a notamment saccage’ un Abribus[k], a pre’cise’ un re’sident joint par te’le’phone. Les manifestants ont e’galement e’rige’ des barricades a’ l’aide de pneus qu’ils ont enflamme’s, a-t-il ajoute’ sans pouvoir pre’ciser s’il y a eu des victimes. Les prix de certains produits de base, comme le sucre et l’huile, ont re’cemment enregistre’ une hausse conside’rable. Dans la journe’e, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, avait indique’ que cette flambe’e n’e’tait pas [k]uniquement[k] due a’ la hausse des cours sur le marche’ mondial. [k]Les producteurs et distributeurs de gros ont leur part de responsabilite’. Les marges be’ne’ficiaires qu’ils imposent sont exage’re’es[k], avait-il juge’. Les prix des aliments de base tels que le lait et le pain ne seraient pas augmente’s, avait-il toutefois assure’ : [k]L’e’tat continuera a’ subventionner ces produits.[k] Les e’meutes de Bab el Oued s’inscrivent dans une contestation sociale sporadique qui touche re’gulie’rement plusieurs villes du pays. Lundi soir, des milliers de jeunes ont bloque’ des routes dans la re’gion de Tipaza (70 km a’ l’ouest d’Alger) pour de’noncer la flambe’e des prix de l’alimentation et leurs conditions de vie difficiles, a rapporte’ mercredi le quotidien arabophone El Khabar. Fin de’cembre, des incidents dans plusieurs quartiers pe’riphe’riques d’Alger ont oppose’ durant trois jours les forces de l’ordre a’ des manifestants re’clamant de meilleurs logements. L’attribution de logements sociaux provoque re’gulie’rement des protestations en Alge’rie. La population a triple’ depuis l’inde’pendance en 1962 et atteint quelque 36 millions d’habitants actuellement, mais la construction n’a pas suivi. Leur presse (Le Parisien), 6 janvier. e’meutes contre la cherte’ de la vie a’ travers le pays Nuit agite’e a’ Bab El Oued Des affrontements ont oppose’ dans la soire’e d[k]hier de jeunes manifestants aux forces de l[k]ordre a’ Bab El Oued. a’ l[k]heure ou’ nous mettons sous presse, des centaines de jeunes en furie ont attaque’ le commissariat du [k]5e[k], situe’ au centre-ville. Des blocs de pierre ont e’te’ lance’s en direction du commissariat. Selon des te’moignages concordants, les policiers, retranche’s a’ l[k]inte’rieur de l[k]e’difice, situe’ dans le quartier Trois-Horloges, ont e’te’ dans l[k]obligation de tirer des coups de sommation pour disperser la foule en cole’re. Les policiers ont aussi fait usage de bombes lacrymoge’nes. Des slogans [k] [k]Bab El Oued echouhada[k] [k] ont e’te’ scande’s par un groupe de jeunes de ce quartier. Des policiers antie’meute ont tout de suite investi les lieux pour pr[k]ter main-forte a’ leurs colle’gues qui avaient de’ja’ fort a’ faire pour disperser la foule agglutine’e au centre-ville. Les affrontements ont dure’ une bonne partie de la nuit d[k]hier. Les forces de se’curite’ se sont de’ploye’es aux abords de Bab El Oued, bloquant tous les acce’s. Plusieurs manifestants et des policiers ont e’te’ blesse’s lors de ces e’chauffoure’es. Rappelons que des heurts avaient de’ja’ oppose’, mardi soir, les habitants de Bab El Oued aux forces de l[k]ordre. Des projectiles ont e’te’ lance’s sur les policiers. Des voitures de police en stationnement ont e’te’ prises pour cibles. Dans le quartier, on justifie l[k]action des jeunes par le [k]comportement indigne[k] des supporters du CRB et l[k][k]inaction des policiers[k], pourtant pre’sents en nombre a’ l[k]occasion du match qui a oppose’, avant-hier, l[k]USMA au CRB. [k]Les policiers ont essuye’ des jets de pierres des jeunes de Bab El Oued, exce’de’s par le comportement injurieux de supporters du CRB qui ont profe’re’ des insultes a’ l[k]adresse des habitants du quartier[k], signalent des citoyens re’unis sur les boulevards Mira et Lotfi, the'[k]tre des e’chauffoure’es. Les habitants ont de’nonce’ le [k]laxisme[k] des policiers apre’s le match USMA-CRB. [k]La police est reste’e de marbre devant ces e’nergume’nes qui ont lance’ des injures et ont m[k]me saccage’ des commerces. La vitrine d[k]un magasin situe’ a’ proximite’ de la DGSN a e’te’ saccage’e. Les policiers ont m[k]me facilite’ le de’part des supporters provocateurs dans des bus en direction de A[k]n Benian[k], constatent les re’sidants dont le quartier est en e’tat de sie’ge apre’s chaque match. Plusieurs dizaines de jeunes du quartier de Bab El Oued ont e’te’ embarque’s apre’s une course-poursuite engage’e par les policiers. Le chef de la s[k]rete’ de wilaya d[k]Alger s[k]est de’place’ sur les lieux, nous assure-t-on. De folles rumeurs ont circule’ dans la capitale sur d[k]e’ventuels affrontements dans plusieurs quartiers d[k]Alger. Nadir Iddir, Hacen Ouali El Watan, 6 janvier. Violentes e’meutes a’ Bab El Oued La police riposte par des tirs de balles a’ blanc Des e’meutes ont e’clate’, mercredi 5 janvier en de’but de soire’e dans le quartier de Bab El oued a’ Alger a-t-on appris aupre’s de te’moins sur place. Des manifestants du quartier les [k]Trois horloges[k] et d[k]autres environnants, arme’s de barres de fer, ont br[k]le’ des pneus pour protester contre la cherte’ de la vie, ont indique’ ces sources. Des magasins ont e’te’ saccage’s et des voitures incendie’es. Plusieurs groupes ont tente’ de s[k]attaquer au commissariat du [k]Cinquie’me[k], situe’ non loin des [k]Trois horloges[k], mais les policiers ont riposte’ par des tirs de balles a’ blanc, a’ indique’ une source se’curitaire. Aucun bilan n[k]e’tait disponible vers 20 heures, mais plusieurs manifestants et des policiers ont e’te’ blesse’s, selon la m[k]me source se’curitaire. a’ l[k]heure ou’ nous mettons en ligne, la police attendait des renforts pour contenir la cole’re des manifestants. Le quartier a e’te’ boucle’ par les forces de l’ordre. C[k]est en de’but de matine’e que des rumeurs avaient circule’ dans tout le quartier de Bab El Oued sur l[k]imminence d[k]une protestation contre les commer[k]ants. Les habitants ont aussi re’percute’ les informations faisant e’tat d[k]e’meutes a’ Tipaza et Kolea pour des motifs similaires. Sonia Lyes Tout sur l[k]Alge’rie, 5 janvier. Des enfants de 12 ans protestent dans la rue et bloquent la route a’ Baraki ! En Alge’rie, la protestation n’a plus d'[k]ge ! a’ Baraki, dans la banlieue d’Alger, des enfants [k]ge’s d’a’ peine 12 ans ont quitte’ les bancs de leur e’cole pour descendre dans la rue et crier leur cole’re devant des policiers me’duse’s. C’est une sce’ne qui a stupe’fie’ toute la population de Baraki, une commune de’she’rite’e situe’e dans la banlieue est de la capitale. Mardi matin, plus de deux cents e’le’ves d’une e’cole primaire s’alignent tel un bataillon pour barrer la route qui me’ne a’ Larb[k]a, une ville situe’e a’ 25 km sud d’Alger. De leur voix ange’lique surgissent des paroles re’volte’es a’ travers lesquelles ces enfants ont exprime’ haut et fort leur ras-le-bol contre la pre’carite’. Protestant contre les conditions inqualifiables dans lesquelles ils sont scolarise’s chaque jour, ces enfants n’ont aucunement e’te’ impressionne’s par la venue de la police et de la gendarmerie nationale. Bien au contraire, ils n’ont pas bouge’ d’un iota sur la route et leur de’termination a’ poursuivre leur protestation s’est encore accentue’e. He’be’te’s par le courage et la de’termination de ces e’coliers, les policiers et les gendarmes se sont contente’s de’s lors d’observer ce mini rassemblement populaire en attendant l’arrive’e des parents de ces e’le’ves protestataires. De’pourvue de chauffage, des murs de’labre’s, des classes sales et sinistres, les e’coliers dont certains sont [k]ge’s de 10 ans ont tenu a’ boycotter les cours tant que les conditions de leur scolarisation ne s’ame’liorent pas dans leur e’tablissement. Ce dernier porte, d’ailleurs, le nom si e’loquent de [k]13 hectares[k] ! Manquant du minimum requis pour [k]tre qualifie’ d’une e’cole, l’e’tablissement [k]13 hectares[k] ne compte ni eau potable, ni cantine scolaire et encore moins des sanitaires propres. Parque’s dans ce couvoir, les enfants ne veulent plus [k]tre traite’s comme du be’tail. [k]Cette e’cole est un bidonville. Nous risquons d’attraper des maladies a’ chaque matin qu’on s’y rend. Et lorsqu’il pleut, toute l’e’cole est inonde’e. Nous ne voulons plus e’tudier au milieu de la boue[k],se sont e’crie’s les che’rubins dont la rage n’a rien a’ envier a’ celle de leurs a[k]ne’s. De leur c[k]te’, les autorite’s publiques se sont, une fois encore, illustre’es par leur absente’isme, pour ne pas dire leur je-m[k]en-foutisme. Mais peu importe, les enfants de Baraki auront re’ussi a’ prouver que l’indignation est la premie’re force des citoyens. Abderrahmane Semmar El-Watan, 5 janvier. Douaouda et l’ouest d’Alger en e’bullition La hausse des prix alimente les tensions sociales Des e’chauffoure’es avec les forces de l’ordre ont e’te’ enregistre’es mardi soir dans la commune de Douaouda. Les e’meutiers sont sortis dans la rue pour protester contre la hausse des prix des produits de large consommation. Selon certaines informations recueillies sur les lieux, les jeunes protestataires devaient reprendre la protesta dans la soire’e d’hier. La paisible commune de Douaouda a connu ses premie’res e’meutes depuis ces vingt dernie’res anne’es. Jamais les habitants de cette partie de la wilaya de Tipaza [k]n’ont manifeste’ avec une telle virulence[k], de’crivent des te’moins. [k]Mardi soir, a’ partir de 7h30, des jeunes ont bloque’ le boulevard principal avec des pneus et des troncs d’arbre[k], indiquent des re’sidents de la localite’ interroge’s hier lors d’une visite sur les lieux. La hausse des produits alimentaires serait la cause premie’re du me’contentement de la population de Douaouda, ou du moins ceux qui sont sortis protester. D’apre’s les dires de quelques individus rencontre’s sur les lieux, [k]il est devenu tre’s difficile de remplir le couffin avec de si bas salaires. Le sucre ayant atteint les 120 DA, le bidon d’huile de 5 litres co[k]te 750 DA, comment voulez-vous vivre de’cemment avec un rentre’e d’argent mise’rable ?[k], affirment-ils. En effet, ces derniers jours, nous constatons une hausse sans frein des produits de premie’re ne’cessite’. Ni l’appel de la socie’te’ civile ni les avertissements de la presse nationale n’ont e’te’ pris en compte par les pouvoirs publics pour stopper le me’contentement et trouver les solutions idoines. De’ja’, dans la soire’e de lundi, ce sont les localite’s de Fouka (Tipaza) et de Staoue’li (Alger) qui ont e’te’ le the'[k]tre d’e’meutes. Elles ont pris fin avec l’intervention des forces de l’ordre. Ces dernie’res sont sur le qui-vive. Le ras-le-bol social risque de ne pas s’estomper, d’autant plus que le [k]virus s’est propage'[k]. De retour a’ Douaouda hier, l’un des habitants, chauffeur de profession et activant a’ Alger, nous indiquait que [k]les jeunes de cette localite’ ont de’cide’ de ressortir pour bloquer encore une fois le grand boulevard de la ville qui dessert l’ensemble des quartiers, jusqu’a’ la sortie nord-est, a’ destination de Fouka[k]. Si des indices permettent d’expliquer la hausse des prix des produits alimentaires en raison de la flambe’e des cours internationaux, en Alge’rie, certains commer[k]ants disent qu'[k]elle n’est pas justifie’e[k]. Ce sont encore la’ de nouvelles accusations porte’es contre les spe’culateurs [k]qui s’enrichissent sur le dos des citoyens, le laissant fr[k]ler la mise’re, si ce n’est de’ja’ fait[k], estime-t-on. Par ailleurs, au moment ou’ nous mettons sous presse, des e’chauffoure’es ont e’clate’ a’ Staoue’li. Le Temps d[k]Alge’rie, 5 janvier. Che’raga : des dizaines de jeunes bloquent la route Des e’meutes ont e’clate’ hier a’ Calmon, un quartier situe’ entre Che’raga et Bouchaoui. Des jeunes sont sortis dans la rue pour exprimer leur indignation contre la cherte’ de la vie. Hier en fin de journe’e, ils ont coupe’ l[k]ancienne route reliant Alger a’ Tipasa en utilisant des pneus et des barrie’res. a’ l[k]aide de barres de fer, ces centaines de jeunes de moins de 25 ans se sont mis a’ casser tout ce qui passait par la’, ve’hicules des particuliers, bus et autres. Des sce’nes dramatiques se sont produites en ce lieu d[k]habitude paisible et a’ vocation agraire. Les automobilistes sont reste’s bloque’s dans la circulation pendant plusieurs heures, a’ regarder des images qui rappellent les e’ve’nements douloureux d[k]octobre 1988. Ces jeunes sont sortis pour exprimer leur indignation et leur re’volte contre la cherte’ des produits de premie’re ne’cessite’, dont les prix se sont affole’s depuis plusieurs semaines. Pouvoir d[k]achat de’risoire et ch[k]mage re’current font que des milliers de familles n[k]arrivent plus a’ subvenir a’ leurs besoins les plus e’le’mentaires. L[k]intervention des e’le’ments de la Gendarmerie nationale, peu de temps apre’s le de’clenchement subit de ce mouvement, a e’te’ d[k]une violence inquie’tante. Les gendarmes ont tente’ de re’tablir l[k]ordre en pla[k]ant un barrage pour de’vier la circulation, une mission difficile dans de telles circonstances. Calmon est un lieudit de’pendant de la commune de Che’raga. Un endroit mal entretenu par les autorite’s locales qui n[k]ont pas trouve’ de solutions aux multiples proble’mes pose’s par la population sur les plans e’conomique et social surtout. C[k]est un lieu calme et pauvre en m[k]me temps, ou’ les autorite’s locales n[k]ont pas offert la moindre commodite’ aux citoyens. Les vingtaines de locaux commerciaux existants pour re’sorber le ch[k]mage et dynamiser la vie e’conomique de cet endroit sont ferme’s depuis plusieurs anne’es, privant ainsi les jeunes d[k]un travail de’cent et pour une vie meilleure. Ce qui est certain, c[k]est qu[k]une tension a persiste’ toute la journe’e dans les rues d[k]Alger. Le sujet de discussion principal a e’te’ les e’meutes provoque’es par la cherte’ de la vie dans la wilaya de Tipasa. Entre soutien et critiques a’ ce type de comportement, les jeunes n[k]he’sitaient pas a’ exprimer leur opinion et a’ la de’fendre. Si certains ont trouve’ un moyen de de’battre, d[k]autres campaient dans la rue, observant le mouvement. Comme si quelque chose se pre’parait[k] Imen Aber – El Watan, 6 janvier. Alge’rie : La hausse ge’ne’rale des prix ge’ne’ralise l’e’meute Les prix flambent a’ l[k]issue d[k]une anne’e riche en affaires de corruption dans un pays qui affiche une aisance financie’re ine’gale’e. La cole’re et le de’sarroi des chefs de familles des couches populaires sont de’sormais exprime’s par leurs enfants et par l’e’meute. Celle-ci est devenue pour les jeunes et adolescents la forme d[k]expression par excellence dans un pays politiquement verrouille’. L[k]Alge’rie est dans un climat [k]octobriste[k]. La ge’ne’ralisation de la hausse des prix provoque la ge’ne’ralisation de l[k]e’meute. Tipaza, Oran, Alger[k] le m[k]me jour. La ge’ographie, e’parse et de’synchronise’e, des e’meutes a’ l[k]alge’rienne a pris mercredi une tournure dense et simultane’e qui a imme’diatement rappele’ les grandes e’meutes d[k]octobre 1988. Ce sont les m[k]mes acteurs : des jeunes, souvent adolescents, qui font face au re’gime. Et m[k]me si Ali Benhadj, l[k]ancien nume’ro 2 de l[k]ex-FIS n[k]a pas rate’ l[k]opportunite’ d[k]aller parler aux jeunes a’ Bab El Oued avant de se faire arr[k]ter, la contestation sociale se fait en dehors de toute structure organise’e. Durant les dernie’res semaines, ce sont les bidonvilles et certains quartiers pe’riphe’riques des villes, qui ont laisse’ e’clater leur mauvaise humeur. Cette fois-ci, c[k]est la hausse subite et inexplique’e des prix qui suscite un ras-le-bol ge’ne’ralise’ et simultane’ qui doit susciter des inquie’tudes chez le gouvernement. Et qui suscite, comme toujours, des spe’culations sur la [k]main invisible[k] qui serait derrie’re. Mais ce qui est s[k]r est que la hausse des prix, effet de la main vraiment [k]invisible[k] et myste’rieuse, du marche’ alge’rien suscite une cole’re re’elle au sein de la population. Le premier signe est venu de Kole’a dans la wilaya de Tipaza. Des e’changes vifs entre un jeune et un commer[k]ant font chauffer les esprits. La cole’re face a’ des prix insupportables pour les petites bourses se transforme en une se’rie de petites intifadha. La suite est dans la tradition de la jeunesse alge’rienne : rumeurs et e’mulation. Quand Bab El Oued bouge[k] a’ Bab El Oued, le quartier populaire d[k]Alger, les jeunes qui e’taient de’ja’ irrite’s par le fait que la police ait e’te’ [k]complaisante[k] a’ l[k]e’gard des supporters d[k]un autre quartier de la capitale, se sont engouffre’s dans l[k]e’meute. Mais tre’s vite, ce n[k]est plus l[k]histoire de football qui sert de motif mais bien la hausse brutale des prix. Et d[k]une manie’re ge’ne’rale, une malvie faite de de’s[k]uvrement et d[k]ennui. Bab El Oued a eu une soire’e mouvemente’e avec des sce’nes [k]octobristes[k] d[k]attaques contre des magasins et de ve’hicules br[k]le’s. Et quand Bab El Oued bouge, d[k]autres quartiers d[k]Alger ne veulent pas [k]tre en reste. L[k]e’mulation a fonctionne’ et les petits intifadha se sont e’tendus a’ Ra[k]s Hamidou, Bains Romains, Che’raga. a’ minuit, dans le carrefour de cite’ Maya, a’ Hussein-Dey, jonche’ de verres, des grappes de jeunes en tenues sportives, [k]occupaient[k] le terrain. Ce sont les desperados de l[k]immense bidonville d[k]Oued Oucha[k]ah. Comme dans de nombreux autres bidonvilles de la capitale, les ope’rations de relogement suscitent la frustration et la cole’re. a’ Oran, les mouvements de grogne venus des quartiers Ibn Sina (ex-Victor Hugo) et El Hamri ont incite’ les commer[k]ants a’ fermer boutique. Les jeunes ont ferme’ a’ l[k]aide de pneus enflamme’s l[k]axe routier entre le parc d[k]attractions et le au quartier de Bastie’. Des affrontements ont eu lieu avec la police. Dans le quartier d[k]El Hamri, des jeunes se sont attaque’s au de’p[k]t d[k]Eriad avant d[k][k]tre disperse’s par la police. Au Petit Lac, un sie’ge de la Cnep a e’te’ saccage’ par les manifestants. Une cole’re a’ l[k]issue d[k]une anne’e tre’s [k]corrompue[k] Si les e’meutes sont devenues une forme d[k]expression ordinaire en Alge’rie du fait du verrouillage de la vie politique, leur caracte’re simultane’ et leur extension aux grandes villes du pays est significatif de la ge’ne’ralisation du me’contentement face a’ la subite augmentation des prix qui est ve’cu dans les couches populaires comme une agression. Dans un pays plus [k]riche[k] que jamais [k] 155 milliards de dollars de re’serves en devises et 48 milliards d[k]euros dans le Fonds de re’gulation des recettes [k] ces hausses qui interviennent apre’s une anne’e de gros scandales de corruption suscitent une profonde cole’re. Mustapha Benbada, le ministre alge’rien du Commerce, a estime’ que la flambe’e des prix ne [k]peut pas [k]tre explique’ uniquement par l[k]augmentation des prix de certains produits sur les marche’s boursiers internationaux[k]. Il a cite’ deux produits essentiels, le sucre et les huiles ve’ge’tales, qui ont connu des hausses vertigineuses depuis le de’but de l[k]anne’e. [k]Nous sommes en train d[k]analyser ce qui se passe au niveau du marche’ international et voir ce qui se passe localement pour l[k]huile et le sucre. Nous allons prendre des mesures et que chacun assume ses responsabilite’s.[k] Implicitement mis en cause, Issad Rebrad, le patron de Cevital, qui domine le marche’ du sucre et des huiles, devrait s[k]expliquer samedi prochain dans une confe’rence de presse. Il est cependant e’vident que les dernie’res hausses des prix ne sont que la goutte de plus dans un oce’an de frustration rendu insupportable par la trop grande visibilite’ des nouveaux riches dont la re’ussite est, c[k]est une conviction ge’ne’rale, impute’e a’ la corruption et au ne’potisme. Il est vrai que dans ce domaine, 2010, a e’te’ particulie’rement riche en re’ve’lations. Leur presse (Salim Rabia, Maghreb e’mergent), 6 janvier. e’meutes a’ Bab-El-Oued, Alger, Staouali, Tipaza, Fouka, Djelfa : L’Alge’rie gronde de cole’re Plusieurs quartiers d’Alger et de sa pe’riphe’rie ont e’te’ secoue’es dans la journe’e et la soire’e du mercredi 5 janvier par des e’meutes conduites par de jeunes manifestants. a’ Oran, des quartiers se sont embrase’s mercredi apre’s-midi et des affrontements ont oppose’s des manifestants aux forces de l’ordre. Des manifestations ont e’te’ e’galement signale’es a’ Djelfa,a’ 300 km au sud de la capitale. Ce climat de rumeurs et de contre-rumeurs alimente une vive tension a’ Alger ainsi que dans plusieurs villes du pays. Ce climat de tension et d’affrontements rappelle celui ve’cu en Alge’rie lors de la re’volte du 5 octobre 1988. Au moment m[k]me ou les dirigeants annoncent en boucle que les caisses de l’Etat sont pleines a’ craquer (155 milliards de dollars de re’serves), des e’meutes e’clatent a’ Staoueli et Fouka, sur le littoral ouest d’Alger, a’ Bab-El-Oued, a’ Djelfa, dans le sud du pays et surtout a’ Oran, deuxie’me ville d’Alge’rie. Ces e’meutes n’ont pas pour revendication principale le logement, mais de’notent plut[k]t un ras le bol ge’ne’ral de la mal-vie. L’anne’e 2011 commence comme s’est finit l’anne’e 2010, Il n’y a plus un seul endroit ou’ il n’y a pas eu, de routes barre’es, d’APC ou de da[k]ras bloque’es, d’e’difices public attaque’s, d’affrontements avec les forces de l’ordre. Les raisons de cette cole’re sont multiples. S’il est souvent question de manque de logements, cette revendication n’est pas la seule. Le ch[k]mage des jeunes, les abus et les injustices, l’absence totale de perspectives, le co[k]t de la vie qui ne cesse d’augmenter sont autant d’ingre’dients qui jettent les jeunes dans la rue pour manifester leur me’contentement. Dans l[k]Alge’rie qui alloue la faramineuse enveloppe de 286 milliards de dollars a’ un plan de de’veloppement quinquennal, apre’s avoir investi presque autant pour les deux plans quinquennaux pre’ce’dents, le marasme social est patent. Pis, ce marasme porte en lui des germes d[k]un de’foulement ge’ne’ralise’ aussi impre’visible qu[k]explosif. Aux e’meutes violentes et re’pe’titives du mal loge’ se sont succe’de’es depuis lundi 3 de’cembre les barricades des maigres bourses, la frange la plus importante de la population. Et, comme pour bien marquer le contraste entre un pouvoir qui de’pense sans compter et le citoyen qui e’prouve les pires difficulte’s a’ joindre les deux bouts, les e’meutes ont e’lu comme territoire la commune de Staouali, la’ ou’ se trouve la re’sidence d[k]e’tat du club des Pins, l[k]univers des nantis hautement se’curise’s, logeant dans des villas luxueuses et roulant carrosses rutilants. La subite augmentation des prix de certains produits de consommation de base tels que le sucre, l[k]huile et la farine a fait sortir dans la rue les habitants de Staouali et de Fouka, une localite’ du littoral a’ l’ouest d’Alger. Les jeunes des cite’s la Bridja (Staouali) et les Orangers (Fouka) ont barricade’ les routes au niveau de leurs quartiers respectifs pour de’noncer la flambe’e des prix. Le bidon d[k]huile de 5 litre est commercialise’ a’ 780 dinars, le kilo de sucre est propose’ a’ 150 dinars, voire 170 dinars dans les villes de l[k]inte’rieur du pays. Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada a tente’ mardi 4 janvier de rassurer l’opinion, de’clarant qu[k]il mettrait urgemment un dispositif pour stopper l[k]envole’e des prix de produits de consommation. Mais le pourrait-il vraiment lorsque l[k]on sait que les prix sont libres, excepte’ ceux du pain et du lait qui restent encore subventionne’s par l’e’tat. Une profession de foi qui tombe mal, puisque le jour m[k]me le directeur de la pre’vision au sein du ministe’re du Commerce annon[k]ait lui que l[k]inflation ira crescendo l[k]anne’e 2011. Les Alge’riens a’ faibles revenus ont toutes les raisons de s[k]inquie’ter. D[k]autant plus qu[k]ils savent que le marche’ national est tre’s peu soumis a’ la loi de l[k]offre et de la demande. Les citoyens cerne’s par ailleurs par d[k]autres difficulte’s, re’agissent par la violence de l[k]e’meute, comme a’ Diar Echems en 2009, ou encore celle plus re’cente des re’sidents de la cite’ des palmiers a’ Oued Ouchayah. Comme c’est e’galement le cas chaque jour dans les villes et villages de l’inte’rieur du pays. Devant l’absence de canaux le’gaux de prise en charge des revendications populaires, l’e’meute est devenue, au fil des ans, le seul moyen de protestation. Les autorite’s font semblant de ne pas voir les e’meutes. Le Premier ministre, comme le chef de l’e’tat, gardent le silence. Alors que la cole’re gronde et que l’Alge’rie est en situation [k]d’e’meute permanente[k], la seule re’ponse est l’envoie de forces de l’ordre. Jusqu’a’ quand ? Sihem Balhi Dernie’res Nouvelles d’Alge’rie, 5 janvier. ]]>
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